Les filles agressives - la violence dans la famille

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Les filles agressives - Aperçu

Introduction

Jusqu'à récemment, on croyait que les personnes de sexe masculin étaient plus agressives que celles de sexe féminin et, par conséquent, peu d'études sur l'agressivité et la violence incluaient des filles et des femmes. Cependant, ces derniers temps, plus d'adolescentes ont été accusées de crimes violents

qu'auparavant1, ce qui a amené les chercheurs à s'intéresser davantage aux filles ayant recours à la violence. Or, les programmes de prévention et les services d'intervention s'inspirent souvent de recherches fondées sur des explications

du comportement masculin. Cependant, dans les études plus récentes, on tente de trouver de meilleurs moyens de prévenir le comportement agressif et la violence chez les filles et d'intervenir lorsqu'ils se manifestent 2-5.

Le taux de criminalité avec violence relevé dans les rapports officiels a connu une croissance constante chez les jeunes - garçons et filles - à la fin des années 80 et durant les années 90 : le taux chez les garçons a presque doublé, et celui chez les filles a pratiquement triplé6,7. Par exemple, le taux de criminalité avec violence chez les filles est passé de 2,2 pour 1 000 en 1988 à un sommet de 5,6 pour 1 000 en 1996, puis a commencé à décliner en 1999. Deux points importants doivent être signalés. Premièrement, le nombre d'accusations portées contre les garçons est encore trois à quatre fois plus élevé que chez les filles. Deuxièmement, comme le nombre réel d'accusations portées contre les filles est petit, une faible augmentation entraîne une hausse importante du pourcentage8.

Certains chercheurs prétendent que l'augmentation peut s'expliquer en partie par l'approche plus stricte adoptée ces dernières années à l'égard des batailles et de l'intimidation dans les cours d'école, approche qui a conduit les éducateurs,

les parents et la police à qualifier d' « agressifs » des comportements auparavant perçus comme déplorables ou « mauvais », mais non comme criminels9. En fait, dans l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, les taux de comportement agressif auto-déclarés par les enfants de 10 et 11 ans étaient semblables en 1994-1995 et en 1996-1997 (38 % et 34 %, respectivement)10. Dans les deux cycles de l'enquête, les filles de 12 et 13 ans étaient moins nombreuses que les garçons à adopter des comportements agressifs (29 % et 56 %, respectivement)11.

Termes et définitions

Les chiffres ne donnent pas en eux-mêmes une idée de la dynamique qui sous-tend le recours des filles à des comportements agressifs et à la violence. Il s'avère utile de commencer par définir les termes utilisés pour parler de l'agressivité et de la violence chez les filles.

Comportement agressif

On peut définir le comportement agressif comme « une classe de comportements qui ont en commun d'être dérangeants et éprouvants et d'entraîner une aversion chez les autres » [traduction]12. Autrement dit, les comportements agressifs sont ceux qui blessent les autres ou sont dangereux pour eux. Les comportements agressifs observables du dehors, comme l'emploi d'épithètes injurieuses, les railleries, l'inti-midation physique et les menaces, sont manifestes. Les comportements agressifs non observables, comme le mensonge ou le vol, sont cachés. Les comportements agressifs peuvent aussi être directs (menaces, cris, insultes, emploi d'épithètes injurieuses, taquineries, coups, bouscu-lades, poussées, coups de pied ou destruction des biens personnels) ou indirects (aussi connus sous le nom d'agression « sociale » ou « relationnelle » et qui comprennent l'évitement, l'exclusion, le fait de ne pas tenir compte de l'autre, le commérage, le fait de faire circuler de fausses rumeurs ou le dévoilement des secrets d'une autre personne). Selon des rapports canadiens, les filles de tous âges adoptent plus souvent un comportement agressif indirect que les garçons, et les comportements agressifs indirects sont plus nombreux avec l'âge chez les garçons comme chez les filles13,14.

Violence

La violence se distingue du comportement agressif par l'utilisation manifeste et observable de la force physique15,16. Habituellement, les comportements agres-sifs masculins sont manifestes et directs (physiques), ce qui contribue à l'idée que la violence est un comportement masculin. Cependant, des études récentes indiquent que les personnes de sexe féminin utilisent tant la violence directe qu'indirecte (elles font commettre aux personnes de sexe masculin des actes violents à leur place)17,18. Si on présume que la violence est un comportement masculin, on ne percevra pas la violence féminine ou on la niera. Par conséquent, on ne trouvera pas de moyens de prévenir la violence chez les filles et d'intervenir lorsqu'elle se manifeste.

Intimidation

Les intimidateurs se servent de leur pouvoir pour mettre les autres à leur merci. Habituellement, une « personne dominante (l'intimidateur) adopte de manière répétée un comportement agressif visant à causer de la détresse chez une personne moins dominante (la victime) »[traduction]19. Les filles intimida-trices ont tendance à manipuler les groupes sociaux en usant d'épithètes blessantes et de la violence verbale et en faisant circuler des rumeurs qui peuvent nuire à l'amitié entre d'autres filles ou exclure certaines filles d'un cercle social20. Ainsi, les filles intimidatrices sont plus nombreuses à recourir à des comportements agressifs non physiques plutôt qu'à la violence physique21. Ces dernières années, on a signalé que des filles se servaient d'Internet pour harceler leurs pairs22. Des études récentes indiquent que 9 % des Canadiennes âgées entre 4 et 11 ans participent à l'intimidation d'autres enfants et que 7 % sont victimes d'intimida-tion; on a observé que 68 % des enfants jouaient les deux rôles (intimidateur et victime)23. Sans intervention, les comportements d'intimidation chez les jeunes enfants persistent fréquemment pendant toute l'adolescence. Les filles qui subissent de l'intimidation sont plus souvent tristes ou misérables que fâchées. Elles parlent plus fréquemment de leur détresse à leurs amis qu'à un professeur ou à un autre adulte24.

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Trouble des conduites

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV)25, pour recevoir un diagnostic de trouble des conduites, une jeune personne doit avoir commis au moins trois actes figurant dans l'une ou l'autre des quatre catégories de conduites agressives (agressions envers des gens et des animaux, destruction de biens matériels, fraude/vol et violations graves des règles) au cours des 12 mois précédents, le dernier comportement agressif ayant été présent durant les 6 derniers mois26. Les filles qui adoptent fréquemment des comportements agres-sifs et violents pourraient recevoir un diagnostic de « trouble des conduites ». Ces filles présentent des comportements répétitifs qui bafouent les droits des autres et sont destructeurs sur le plan social27. Seul un praticien qualifié ayant reçu une formation sur le DSM-IV peut poser un diagnostic de trouble des conduites, qui constitue un dysfonction-nement sous-jacent chez la personne et ne représente pas une réaction à une situation sociale ou à un contexte donné28. Le diagnostic de trouble mental est une étiquette permanente qui peut empêcher les filles qui le reçoivent de modifier leurs comportements ou d'en adopter de nouveaux. Ainsi, toute personne qui travaille auprès des enfants et des jeunes devrait prendre très au sérieux le fait d'étiqueter un comportement et ne le faire qu'après avoir soigneusement évalué les effets et la pertinence du diagnostic29.

Des recherches semblent indiquer que des facteurs biologiques, génétiques et médicaux jouent un rôle dans la survenue du trouble des conduites chez certains enfants30. Des facteurs environnementaux comme la famille, l'éducation et les relations avec les pairs influent également sur le développement et la persistance du trouble des conduites. Le trouble des conduites est différent du « trouble oppositionnel ». Les filles qui ont des troubles oppositionnels ont des comportements négativistes, hostiles et provoca-teurs, mais ceux-ci ne violent pas les droits des autres.

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Pourquoi les filles ont-elles recours à des comportements agressifs et violents?

Certains chercheurs croient que les filles ont des raisons différentes de celles des garçons d'adopter un comportement agressif et violent. Aucun facteur unique ne permet de prévoir de tels comportements31. Les facteurs qui contribuent au risque de comportement agressif et violent chez les filles peuvent être systémiques (contexte familial, communautaire et social) ou individuels (personnels)32. Habituellement, de nombreux facteurs interagissent.

Dynamique familiale et relations parentales

Selon certaines données, le comportement agressif et violent serait lié à des facteurs familiaux et sociaux, notamment : les privations sociales et financières; la dureté et l'inconstance du parentage; les problèmes conjugaux des parents; la violence familiale, qu'elle se manifeste entre les parents, entre les enfants ou soit exercée par les parents envers les enfants; la mauvaise santé mentale des parents; la violence physique et sexuelle; ainsi que l'alcoolisme, la toxicomanie ou l'abus d'autres substances par les parents ou d'autres membres de la famille33. En outre, de nombreuses filles agressives et violentes ont des liens ténus avec leur mère34,35.

Difficultés à l'école

Les filles qui sont aux prises avec des difficultés à l'école, comme le rejet social par les pairs et des liens faibles avec l'école, sont plus souvent absentes et risquent plus d'abandonner un jour leurs études. Ces filles sont aussi plus nom-breuses à se montrer agressives et violentes36-39. Les problèmes familiaux et les difficultés d'apprentissage sont aussi reliés aux difficultés à l'école.

Questions relatives au sexe

Les filles agressives et violentes con-sidèrent souvent que le contrôle et la domination des hommes envers les femmes sont normaux. Elles peuvent partager les idées des personnes qui approuvent la violence des hommes envers les femmes parce qu'elles croient souvent que les filles et les femmes ont moins de valeur et d'importance que les garçons et les hommes. Les filles agressives et violentes ont tendance à attaquer les filles qu'elles perçoivent comme étant en compétition avec elles pour l'attention masculine et à maintenir des liens sociaux avec les pairs qui peuvent, selon elles, les aider à remporter la victoire40.

Ennui et besoin d'attirer l'attention

Les filles qui adoptent des conduites sociales agressives et ont recours à l'intimidation mentionnent que leur motivation est souvent de vaincre l'ennui en créant un émoi, en cherchant à connaître les rumeurs, en tentant d'attirer l'attention et de se faire valoir41 et d'obtenir l'approbation d'un groupe exclusif42.

Liens avec les pairs délinquants

Les filles risquent plus que les garçons d'être rejetées par les pairs lorsqu'elles adoptent une conduite agressive et violente ouverte (manifeste et directe)43. Cependant, les filles peuvent être tentées de se joindre à un gang lorsqu'elles désirent fuir un foyer défavorisé sur le plan économique, accroître leur estime de soi et leur sentiment d'appartenance ou obtenir vengeance et protection44. L'association à des pairs délinquants augmente les possibilités de comportements agressifs et violents chez les filles.

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Expériences de mauvais traitements

Les filles agressives et violentes révèlent fréquemment avoir été brutalisées par d'autres45. Elles sont plus nombreuses que les filles non violentes et que les garçons violents ou non à avoir été attaquées sur le chemin de l'école, subi de la violence physique à la maison, été victimes d'abus sexuel ou contraintes à avoir des relations sexuelles46. Dans leurs relations avec les adultes, les filles agressives et violentes ont souvent appris que dans une relation, une personne domine et maltraite l'autre47.

Rôle des drogues

L'abus de l'alcool et des drogues contribue à l'agressivité et à la violence chez les adolescents des deux sexes48. Cependant, il semble exister un lien particulièrement étroit entre l'usage chronique des drogues par les filles et leur recours constant à la violence49.

Réactions physiologiques atypiques

Les filles qui extériorisent (montrent ouvertement) leur agressivité et leur colère ont très souvent vécu à de multiples reprises dans leur famille des événements négatifs durant lesquels elles ne pouvaient ni lutter ni s'échapper (p. ex., maltraitées durant leur enfance ou témoins de mauvais traitements à l'endroit d'un parent, d'un frère ou d'une soeur)50. En conséquence, ces filles réagissent souvent moins que les autres lorsqu'elles sont exposées à une situation de menace ou de stress. Elles sont plus nombreuses à ne pas fuir des situations que d'autres jugeraient risquées ou dangereuses et, par le fait même, à se retrouver en situation de violence51.

Facteurs liés à la personnalité et la maladie mentale

Bien que la prévalence du trouble des conduites ne soit que de 2 % chez les jeunes femmes52, près de 90 % des filles agressives et violentes reçoivent un diagnostic de trouble des conduites, et 31 %, de dépres-sion majeure53,54. On sait également que les filles agressives et violentes souffrent d'anxiété et de troubles de l'attachement (difficulté à établir et à entretenir des liens sociaux et personnels d'affection)55. Au début de la puberté, les filles courent habituellement trois fois plus de risques que les garçons de souffrir de dépression en raison d'une faible estime de soi, d'une image corporelle négative, de sentiments d'impuissance et de désespoir et de stress56. Si, en plus, elles sont exposées à des mauvais traitements ou à la négligence à la maison, le risque qu'elles se retrouvent dans des situations de violence s'accroît57.

Retard du développement cognitif, moral et social

Il y a plus de risques que les filles adoptent un comportement agressif et violent si elles croient que les gens ont une attitude négative à leur égard58. Les filles agressives et violentes peuvent aussi avoir une mauvaise représentation ou image de soi en raison de leurs croyances négatives les touchant ou parce qu'elles se sentent mal perçues par leurs parents et leurs pairs59.

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Les filles qui ont des retards du dévelop-pement cognitif, moral ou social sont plus nombreuses à éprouver des difficultés scolaires et à être rejetées sur le plan social; par conséquent, elles sont plus à risque de recourir à des comportements agressifs et violents60.

Mythes et réalités concernant les filles violentes

Les mythes abondent concernant les raisons qui poussent les filles à adopter une conduite agressive et violente. Les raisons qui incitent les filles à devenir agressives ou violentes s'expliquent mieux lorsqu'on examine leur vécu et leurs croyances. Le tableau 1 résume les mythes et les réalités concernant les facteurs contribuant aux comportements agressifs et violents chez les filles61,62.

Tableau 1

Mythes et réalités concernant l'agressivité et la violence chez les filles

 

Mythe
Réalité

Les filles agressives et violentes…

  • ne se préoccupent pas des autres.

  • battent les gens sans raison ou pour le plaisir.

  • essaient de montrer que les femmes sont les égales des hommes.

  • sont un résultat du mouve-ment de la libération de la femme.

  • n'ont jamais été disciplinées correctement.

  • sont excitées par leur participation à des activités dangereuses.

    Les filles agressives et violentes…

  • apprécient le respect et le souci des autres, la politesse, le pardon et la générosité au même titre que les filles non violentes; elles valorisent moins l'honnêteté que les filles non violentes, mais pas moins que les garçons.

  • rationalisent l'agressivité et la violence dont elles font preuve en blâmant les autres; elles diront par exemple, « elle m'a poussée à le faire » ou « je n'ai jamais battu quelqu'un qui ne le méritait pas ».

  • ne reconnaissent pas la valeur ou le pouvoir des femmes et croient que celles-ci sont inférieures aux hommes; elles croient que leur seul moyen d'obtenir du pouvoir est d'attirer des garçons ou des hommes dominants.

  • cherchent plus souvent l'approbation des hommes que la compétition avec eux.

  • ont été disciplinées durement et ont été victimes de plus de mauvais traitements que les filles non violentes et que les garçons violents ou non.

  • ont souvent des comportements agressifs pour assurer leur domination sociale ou pour éviter d'être contrôlées par les autres ou de devenir leur victime.

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Quels facteurs peuvent prévenir le recours des filles aux conduites agressives et violentes?

Des facteurs de protection divers peuvent aider les filles à risque à ne pas adopter des comportements agressifs ou violents63.

Facteurs de protection individuels : les filles intelligentes qui ont une bonne estime de soi, se croient compétentes et sont capables de prendre des responsabilités sociales et personnelles appropriées à leur âge sont peu nombreuses à devenir agressives ou violentes.

Facteurs de protection familiaux : au sein de la famille, les variables qui favorisent l'adoption par les filles de comportements assertifs plutôt qu'agressifs sont notam-ment l'exposition positive à des situations sociales; la présence d'au moins un adulte qui se préoccupe d'elles et les appuie; des relations positives avec les parents, particulièrement la mère; et des parents efficaces et non autoritaires.

Facteurs de protection scolaires et com-munautaires : à l'école et dans le voisinage, les variables qui aident à prévenir et à contrer l'agressivité et la violence chez les filles sont notamment les possibilités d'éducation, de réalisations, de croissance personnelle et d'emploi, de même que l'impression d'avoir des liens avec la collectivité locale.

Les efforts visant à prévenir ou à contrer l'agressivité et la violence chez les filles devraient être déployés aux niveaux individuel, familial et communautaire.

Niveau individuel : les programmes de prévention et les services d'intervention devraient cibler les façons uniques dont

les filles réagissent aux initiatives de prévention de la violence64. Les initiatives devraient :

•

  

rehausser la faible estime de soi des filles lorsqu'elles sont proches de l'adolescence;

•

  

être axées sur l'intervention précoce chez les filles qui ont vu ou vécu de la violence, et plus particulièrement sur le renforcement et la mise en valeur des rôles féminins;

•

  

faire vivre des expériences qui procurent un sentiment d'importance (un sentiment de valeur personnelle et d'appartenance) qui ne soit pas basé sur la valeur sexuelle;

•

  

faire participer les filles à des programmes d'initiation aux compétences sociales et à l'affirmation de soi65-67;

•

  

éviter de faire appel à des programmes axés uniquement sur la maîtrise de la colère, car ils ne tiennent pas compte du fait que l'agressivité et la violence peuvent être des moyens d'adaptation dans la lutte pour la survie (p. ex., pour l'auto-protection).

Niveau familial : la participation des parents aux interventions est essentielle. Les filles agressives tirent des bienfaits d'une relation à long terme avec au moins un adulte qui leur inculque un sentiment d'acceptation et de sécurité et des valeurs prosociales68. Dans certains cas, cet adulte peut ne pas faire partie de la famille.

Niveau scolaire et communautaire : on a observé que la participation précoce à des programmes proactifs et prosociaux dans les écoles primaires contribuait à réduire les comportements agressifs et violents chez les filles69. Les enfants (garçons et filles) devraient prendre part à des discussions sur le sexisme, et on devrait leur enseigner à avoir une vision plus large et moins restrictive du rôle des garçons et des filles70. Les meilleurs efforts de prévention sont souvent communautaires, font appel à des stratégies multiples et sont fondés sur une approche holistique qui fait intervenir les parents, les élèves, les organismes communautaires et les membres de la collectivité. Les programmes devraient aussi comporter des plans d'évaluation continue et de suivi.

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Ressources

Voici une liste d'outils d'évaluation du risque, de programmes de prévention et de services d'intervention canadiens qui aideront les parents, les professeurs et les travailleurs auprès des jeunes.

Earlscourt Child and Family Centre

46 St. Clair Gardens Toronto, (Ont.) M6E 3V4 Tél. : (416) 654-8981 Téléc. : (416) 654-8996

Courriel : mailus@earlscourt.on.ca Internet : www.earlscourt.on.ca

  • Girls Connection Program et la

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Ministère de la Justice Canada

284, rue Wellington, Ottawa (Ont.) K1A 0H8 Internet : http://canada.justice.gc.ca/fr/ps/yj/

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Men for Change

C.P. 33005, Quinpool Postal Outlet Halifax, (N.-É.) B3L 4T6 Tél. : (902) 457-4351 Téléc. : (902) 457-4597 Courriel : info@m4c.ns.ca/fr01.html ou aa116@chebucto.ns.ca ou mailto:healthy@fox.nstn.ca Internet : www.m4c.ns.ca ou www.chebucto.ns.ca/Community Support/Men4Change

  • Safer, A. Healthy Relationships: A Violence-prevention Curriculum, 1996.

British Columbia Health Research Foundation

#710-4720 Kingsway Burnaby, (C.-B.) V5H 4N2

Tél. : 1 800 565-1994 ou (604) 436-3573 Téléc. : (604) 436-2573 Internet : http://www.bchrf.org

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School of Child and Youth Care

Université de Victoria Victoria (C.-B.) et

Stratégie nationale pour la prévention du crime, Ottawa (Ont.) Internet : http://web.uvic.ca/cyc ou http://www.crime-prevention.org

  • Guide de l'évaluation des besoins des jeunes. Accessible sur Internet : http://web.uvic.ca/cyc/naty

BC Institute Against Family Violence

Vancouver, BC

Tél. : (604) 255-5147

Internet : http://www.bcifv.org/

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Lectures suggérées

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Cavell, T. Working with Parents of Aggressive Children: A Practitioner's Guide. Washington, DC: American Psychological Association, 2000.

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Notre mission est d'aider les Canadiens et les Canadiennes

  • maintenir et à améliorer leur état de santé.

    Santé Canada

Les filles agressives a été préparé par Sibylle Artz et Diana Nicholson pour l'Unité de prévention de la violence familiale de Santé Canada.

Also available in English under the title: Aggressive girls.

Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des auteures et ne reflètent pas nécessairement celles de Santé Canada.

Il est interdit de reproduire le contenu du présent document à des fins commerciales, mais sa reproduction à d'autres fins est encouragée, à la condition que la source soit citée.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

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Unité de prévention de la violence familiale

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Téléphone : 1 800 267-1291 ou (613) 957-2938 Télécopieur : (613) 941-8930 ATME : 1 800 561-5643 ou (613) 952-6396 Site Web : http://www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn Courriel : ncfv-cnivf@phac-aspc.gc.ca

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2002 No de cat. H72-22/24-2002F

ISBN 0-662-88206-7

Why you shouldn't see VAGINA MONOLOGUES

Lesbian Pedophilia and the rape of girls

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